Tymoun-5ans

J'ai vu sur le tableau que je devais m'occuper de Tymoun. Mais qui est ce cheval? Je vais dans l'écurie des D-p pas de Tymoun. Dans l'écurie des Proprio, il n'y est pas. Et la dans un box, dans l'écurie un pour tous, un cheval tout sale. Es-ce lui? Je m'approche du box. Oui c'est bien lui. Dès qu'il me voit, il couche les oreilles.
Chuuut.. Mon beau
Je prends un licol éthologique, Et le sort dehors. Prends mon bouchon mais dès qu'il a vu cet objet, il a commencer a tirer sur la longe.Je remet tous de suite mon bouchon dans ma boite. Comment je vais faire? Je vais essayer de le doucher. Je le détache, et l'emmène a la douche. J'allume l'eau mais je mes la pression tout doucement. Je commence a lui passée sur les membres l'eau , il a l'air d'apprécier.Je continue, après l'avoir mouiller sur tout le corps , je le savonne puis le rince.Et la je découvre un magnifique cheval noir.

Mais c'est un frison!
Je n'avais jamais vu un frison de ma vie.Wouah.. Je suis choquée de cette beauté.Je lui passe le couteau de chaleur. Et le laisse sécher. Je le laisse brouter au soleil et je me couche a coter de lui.

Quand il a fini de sécher je le remets dans son box.

Miss Magie a demandé que tu t'occupes de Tymoun: c'ets ce que tu as fait
Mais tu l'as beaucoup trop brusqué tu aurrais du juste l'approcher et lui donner des carottes aujourd'hui (sinon c'est plutôt pas mal le début:) )

+0.5en confiance
+0.5en soin

Arrivé au haras:
Hier, j'ai trop brusqué Tymoun, je vais le voir maiis je vais tout recommencer sinon il va être trop brusquer. Je vais vers son box, me mets contre la porte et lui tends un bonbons. Il le mange. Je décide de rentré dans son box tout doucement.. Il se méfie. Je suis dans le box. Je lui tends un autre bonbon, il hésite, fais un pas vers moi mais recule. Je ne vais pas aller plus loin alors je pose le bonbon par terre.

Je ressors du box. Je m'accoude a la porte du box et le regarde.
Désoler pour hier, je suis désoler de t'avoir fais peur..

Je le regarde une dernière fois et je pars voir Salsa .

Super
2en confiance je pence que Miss Magie te mettra un message

J'avais entendu parler de ce cheval sauvage, un étalon noir, aussi majestueux et vif que le tonnerre, et aussi tempétueux qu'... une tempête un orage. A vrai dire, j'en avais entendu parler alors que j'étais à peine arrivée car ont entend toujours parler des tête de mule en premier. Tymoun est inapprochable d'après beaucoup de cavalier, il mort, il tape et je ne parle même pas de monter dessus. J'avais toujours eu une attirance pour ce genre de chevaux et j'aime beaucoup l'éthologie, ayant monter pendant 1 ans et demi dans un club spécialisé.
C'est donc pour cela que de bon matin, avant de passer voir Bohémian's Sorrow, je fit un détour vers l'accueil du Haras. Après avoir saluer chaleureusement la directrice je lui demande la permission de regarder la fiche de Tymoun. Tymoun est un étalon frisson, les étalons son toujours un peu chaud et caractériel, il est très jeune également, seulement 5 ans, pas étonnant qu'il soit un peu difficile. La suite de la lecture ne m'étonna pas « 

Caractère sous la selle : ■Tymoun ests un magnifique Etalon de 5ans.Ce cheval n'a pas été bien dresser ,je me demande même si il a été éduquer.
En tout cas tout est à recommencer avec lui car même si il connait quelques trucs en dressage c'est pas dit qu'il vous aimes bien.


Après avoir demander la permission à Soprano d'aller le voir, je décide de laisser mes affaires ici, je reviendrais les chercher plus tard. C'est donc les mains libres que j'arrivais devant son box. Il était légèrement à l'écart des autre, dans un grand box, le même type de box dans lesquels on met les juments suitée. La fenêtre du box était ouverte mais des barreaux, servant normalement à éviter le tic à l'ours, fermer les ¾ de la fenêtre, laissant apparaître une petite ouverture au centre. Je compris rapidement pourquoi, a peine m'étais-je approcher du box, j'entendis un raclement important et une tête surgit de la fine ouverture des barreaux pour tenter de me mordre. Habituer à ce genre de chevaux je me recule d'un pas de façon à pouvoir observer l'étalon. Commença alors un long, très long face a face. J'avais le temps, jus-quand milieux d'après midi si il le voulait ( il faut quand même que je m'occupe de mon Boémian's). Je me mit alors a penser a d'autre chose pour passer le temps sans quitter le noirot des yeux. Au bout d'une vingtaines de minutes, après avoir essayer de faire mine qu'il n'en avait rien à faire de moi, il me regarda de plus près et commença à s'approcher de moi. Je ne bronche pas d'un poil et attend qu'il s'avance, il faut toujours les laisser faire le premier pas. Tymoun est maintenant face à moi et me fixe interrogateur, les seconde se sont écoulé et il ne montre plus de signe d'inquiétude. Je décide alors de lui tendre ma main, pas trop vite mais pas trop lentement non plus car trop vite l'effrayerais et trop lentement... pareil car il penserait que j'ai peur. La peur pour les chevaux est assimilée comme une envie de faire du mal. Bien sur, ma réaction l'effraya un peu ( inévitablement) et il recula de quelque pas montrant ces « crocs » habituée, je n'étais en rien effrayée, j'attendis alors calmement. Tymoun, voyant que son petit manège ne m'effrayais pas, ré-avança vers moi et renifla ma main avant de soulever sa tête et de me regarder. Je remonte alors ma main sur le coté de son chanfrein, placée comme elle l'étais, collée a lui, il n'arrivait pas la mordre, il abandonna donc rapidement et profita de mes grattouilles. Je le vit se détendre. Je retire ma main et lui dit d'un voix douce.
-Je m'appelle Chloé, je t'assure que la vie d'un cheval aimant les hommes est agréable, à bientôt mon beau.
Je repartis vers l'accueil où j'avais laissée mes affaires.

Magnifique texte
+3 en confiance et +2 en moral
Tu as bien calmer Tymoun pour cela la directrice t'offre 300$

"Il faut croire, mon beau, que Clohorse a fait du magnifique travail avec toi."
Effectivement, il me regardait l'air méfiant, mais ne faisait pas preuve d'agressivité. Je restai détendue. A l'âge de onze ans, j'avais déjà parrainé une ponette pie du nom de Tina, qui avait été maltraitée. Avec ces chevaux, il faut savoir écouter ce qu'ils ont à nous dire. Tymoun était là en train de me dire... que me disait-il ?
Ses naseaux étaient dilatés, son cou raide, malgré la belle courbure commune à toutes les encolures de Frisons. Mais il me regardait de face, les oreilles dressées. Il était encore méfiant, mais commençait à comprendre, ici, que personne ne lui ferait de mal. J'ai souri, les bras ballants. Il est important de sourire. Les chevaux savent reconnaître à sa physionomie la personne qu'ils ont en face d'eux - or, les salauds qui battent les chevaux ne sourient jamais. Bien plus que les traits du visage, les chevaux voient tout, habitués qu'ils sont à vivre en troupeau en communiquant principalement par tressaillements de peau et autres signes subtils. En souriant - je veux dire, avec un vrai sourire qu'on pense vraiment - nous détendons nos muscles, notre pouls ralentit, notre respiration aussi.
Tymoun sembla s'en apercevoir. Son souffle devint un peu moins bruyant. Il gardait les oreilles tendues vers moi. Je fis un pas en avant, continuant à lui parler d'une voix douce :

"Attention, Tyty, Grosminet arrive."
Peu importe ce que l'on dit à un cheval : ce qui compte, c'est le ton et notre intention - en l'occurrence, ne pas faire de mal au cheval.
Je tendis la main. Il releva un peu la tête. Toujours en souriant, je posai la main sur l'un des barreaux. Ce n'était ainsi pas une position agressive envers lui - je ne lui imposais pas mon contact - mais il était libre s'il le souhaitait de sentir ma main. Au bout de quelques minutes, je sentis ses vibrisses caresser ma peau. Je n'osai pas parler - pas même pour raconter une connerie comme à mon habitude - pour ne pas rompre ce moment magique.
Avec l'autre main, je tendis une rondelle de carotte. Il hésita avant de la prendre, puis la happa rapidement. L'avantage de couper une carotte en rondelles, c'est qu'on peut en donner beaucoup sans acheter des kilos de carottes. Le cheval ne sait pas qu'il reçoit peu à chaque fois - ce qui l'intéresse, c'est d'avoir beaucoup.
Ainsi, de nombreuses rondelles de carottes plus tard, Tymoun se dépêche beaucoup moins pour se servir. Je mets ma main sur son encolure, car il n'est pas encore prêt à me donner sa tête, je le sens. Ses muscles sont tendus, mais il se laisse faire.
C'est ici que je vais pouvoir mettre en application tous les principes d'Elisabeth de Corbigny. Je caresse un dixième de seconde une zone où il tolère le contact, j'enlève ma main pour lui faire comprendre qu'il n'a pas besoin de bouger pour me chasser. Puis je prolonge petit à petit à le contact. Doucement. C'est en allant doucement que l'on va vite. Puis je progresse vers les deux centimètres d'à côté, que je touche d'abord rapidement. Je reviens de plus en plus à la zone première, désormais devenue relativement confortable pour le cheval.
De ce côté-ci du box, je peux difficilement le caresser. Je progresse lentement vers sa tête. Il va falloir qu'il me la donne. S'il ne me la donne pas, il pourra à tout moment se détourner de moi et me présenter sa croupe. Comme il est peureux, cette situation serait dangereuse. J'atteins sa joue joue gauche. Lorsque je peux poser ma main à plat sur elle, je l'enlève.
J'esquisse un geste pour caresser Tymoun, mais me rappelle qu'il n'aime pas encore mes caresses. Il finira par les aimer ! Un cheval peut apprendre à aimer les hommes. Quoi que les hommes lui aient fait.

[Merci beaucoup ]

Magnifique ton approche tu l'as bien mit en confiance
+3en confiance
+500£

"Gros minet est de retour", dis-je d'une voix franche mais sans crier en entrant dans l'écurie. Je voulais juste prévenir Tyty de ma présence. Il passa sa tête par-dessus le "col de cygne" destiné à l'empêcher de tiquer. Il était un peu plus détendu, mais était encore aux aguets. Je n'étais pas sûre de pouvoir entrer dans son box aujourd'hui. Dommage. Il aurait bien besoin de pouvoir sortir se défouler au paddock.
Je lui donnai plusieurs rondelles de carottes. Il tend ses muscles au moment où ses vibrisses frôlent ma main, mais il se dépêche moins qu'auparavant. J'attendis qu'il eut bien fini de mastiquer pour poser ma main sur son encolure, à l'endroit où il n'avait jamais fait de difficulté pour se laisser caresser. Je recommençai l'exercice de la dernière fois. J'étais contente de constater que je l'avais bien mené : en à peine quelques minutes je pus de nouveau caresser sa joue. Arrivée à ce stade, je retournai fréquemment en arrière et donnais des rondelles de carottes pour que la joue de Tyty devienne pour lui un lieu de caresses confortable. Il semblait apprécier de plus en plus mes carottes, mais je ne m'attardais pas encore trop longtemps sur sa joue, de peur de lui faire peur. Prudemment, au bout de dix à quinze minutes, j'avançais la main sur sa ganache. Je n'avais pas voulu monter sur le front ou le chanfrein, car, dès lors, ma main se serait approchée de ses yeux et aurait pu l'effrayer. Il se laissa caresser sans broncher la ganache. Par contre, je le sentis davantage tendu lorsque ma main s'approcha de sa bouche ; j'y vis en effet des cicatrices, comme si son ancien propriétaire lui matraquait la bouche avec le mors.
Je lui donnai encore des carottes, mais décidai de m'arrêter là pour aujourd'hui.

Tymoun ets content de ta visite
+200£

+3en confiance
+1en moral

"Revoilà Grosminet !"
Il faudrait vraiment que je songe à faire une entrée autre que celle-là. Le cheval ne se lasserait peut-être pas, mais les gens tout autour, oui. Surtout le palefrenier, qui commençait à se demander dans quelle maison de fou il était tombé. Je l'imaginais bien se demander : "j'aurais dû écouter maman et faire catcheur professionnel".
Tymoun à nouveau passa sa tête à travers le col de cygne. Il semblait beaucoup moins crispé. Il tendit le cou en direction de ma main, à la recherche d'une rondelle de carotte. En fait, je retire ce que j'ai dit : il ne semblait pas beaucoup moins crispé - il l'était - quand l'appétit est là, tout va.
Avec prudence, je le caressai sur la joue, endroit qui lui était devenu confortable. Vraiment confortable : tandis que je le caressais, il continuait à mâcher sa carotte sans trop se soucier de ce que je pouvais faire (même si je le voyais loucher en direction de ma main et tourner les oreilles vers elle). Lentement, je descendis lui caresser les ganaches. Il ne broncha pas. Je descendis sous l'auge : aucun souci (après tout, je m'éloignais de la zone sensible des yeux). Toutefois, il me fallut du temps pour m'approcher de sa bouche, zone toujours délicate. Je me demandais comment il était possible de blesser autant un cheval avec un simple mors. Je secouai la tête : c'était peut-être plus qu'un "simple" mors. Genre filet sévère que l'on met aux trotteurs en course. Peut-être. Peut-être pas. De toute façon, je n'étais pas là pour faire de la psychologie équine et demander à la bête de me parler de son enfance : j'étais là pour lui apprendre qu'il pouvait, désormais, se laisser toucher sans danger.
Avec la technique d'approche-retrait, en ne m'approchant que progressivement de la bouche et en retournant en arrière rapidement avant que le cheval n'ait le temps de se défendre, je pus m'approcher de plus en plus des commissures des lèvres. Quelques carottes en rondelles plus tard, il était beaucoup plus décontracté. Je remontai doucement vers le bout du nez. Je m'attendais à une réaction vive (le bout du nez est souvent l'endroit où l'on frappe les chevaux en premier), mais il ne bougea pas. Il avait juste peur pour sa bouche.
Le chanfrein ne posa pas de problème non plus, mais je lus dans son regard une inquiétude lorsque ma main passa sur son front. Je redescendis sur le chanfrein, les joues, les ganaches ; je fis plusieurs fois l'aller-retour, jusqu'à ce que Tymoun se décontracte. J'aurai passé plusieurs jours sur la tête, mais c'est la zone la plus importante à désensibiliser - et la plus difficile.
Je lui passai la main sur la nuque. Il ne réagit pas, mais je compris qu'il pourrait avoir une réaction vive si j'appuyais, même très légèrement. L'apprentissage à la cession du licol devrait attendre encore un peu.
Finalement, au bout d'une demi-heure à le caresser dans tous les sens sur la tête, je pus passer ma main sur ses yeux et, finalement, l'immobiliser sur le front. C'était une belle victoire.

J'aurais pu m'arrêter là, mais le cheval me paraissait encore suffisamment dispos pour un exercice d'une plus grande difficulté - sans compter qu'il devait s'emmerder toujours tout seul dans son box de trois mètres sur quatre. Je lui donnai encore quelques rondelles de carottes, posai ma main sur le loquet de la porte du box. Je souris. Je mis une main sur son encolure tandis que j'ouvrais doucement la porte.
Lorsque la porte fut ouverte et que je me retrouvai les pieds dans la paille face à lui, il releva l'encolure et poussa un ronflement d'inquiétude. Je remis ma main sur la zone de son encolure que j'avais désensibilisée en premier lieu. Autant lui rendre l'exercice aussi facile que possible. Je caressai cette zone, puis remontai progressivement sur ses joues, ganaches, lèvres, chanfreins, front, yeux et nuque. J'avais passé plusieurs jours à le caresser de l'autre côté de la porte du box, mais cela avait payé : il ne lui fallut qu'une dizaine de minutes pour apprécier mes caresses de ce côté-ci du box. Les rondelles de carottes y aidaient également, je dois dire.
Ce ne fut que lorsque je pus mettre ma main sur son front, les pieds dans la paille face à lui, que je vis toute la majesté de ce cheval. "On a voulu le casser. Comment voulez-vous casser un cheval pareil ?" demande l'écuyer de "Danse avec lui". Je me reposais la même question, dans les mêmes termes. Pour monter ce cheval, il ne suffit pas d'aimer les chevaux et l'équitation, il ne suffit pas d'être bon cavalier - un cavalier débutant pourrait y arriver. Non. La qualité qu'il fallait, cette qualité très rare toutefois, et que seuls ont naturellement les jeunes enfants, c'est la capacité à s'émerveiller devant ce noble animal qu'est le cheval. Savoir l'aimer, l'écouter, le respecter. Tymoun ne voulait pas devenir l'empereur du monde. Il voulait juste qu'on le considère comme un être vivant avec des sentiments.
Pour moi, cet exercice ne serait pas trop difficile. Devant cette beauté noire d'un mètre soixante-huit au garrot, c'est-à-dire plus grand que moi de neuf centimètres, comment ne pas me sentir toute petite ? Comment ne pas sentir que, si les chevaux acceptent de nous porter sur leur dos, c'est parce qu'ils sont gentils, et non pas idiots ? Tymoun avait les nerfs à fleur de peau. Sa respiration se calmait, mais était encore fort rapide. Ses muscles tressaillaient légèrement. Muscles atrophiés par le manque d'exercice, mais je sus qu'ils seraient impressionnants lorsque ce cheval aurait regagné un peu de constitution physique. Tymoun, ce serait le cheval immortel du haras and your life. Le symbole du monde équin. Du mythe du centaure. De la nécessaire observation et du nécessaire amour du cheval. Il est le seul cheval qui puisse vraiment faire répondre à la question : "mademoiselle, savez-vous pourquoi on ne renonce jamais aux chevaux ?"
Tymoun dut sentir toutes mes pensées positives à son égard. Son encolure était à l'horizontale, le chanfrein à la verticale, et il semblait savourer mes caresses sur son front. Un front large, noble, généreux. Un front qui ne cède qu'à ses amis, et ne ploie pas devant ses ennemis.
Je suis restée un moment immobile. Lui aussi. Combien de temps ? Je ne sais plus. Le temps n'existait plus.

tu te débrouille bien. Tymoun étais content.
+1partout

Je vins voir Tymoun avant Tourbillon. Ce cheval d'ébène, aux muscles saillants, avait eu raison de ma raison et avait lancé ma folie. Cette folie, quête inachevée, de vouloir devenir Centaure. Que le cheval veuille la même chose que moi, que je veuille la même chose que le cheval.
Cette fois, il se laissa caresser sans rechigner sur toute la tête, aux commissures des lèvres, et vint placer lui-même son front à ma hauteur pour que je puisse le caresser. Avec ce signe, j'avais la preuve Tymoun commençait à me faire réellement confiance. J'entrai à nouveau dans le box. Tymoun recula, non pas par peur, mais par déférence : il s'agissait juste pour lui de me laisser passer. Ce qui me fit dire que ce cheval était parfaitement dressé ; il avait un fort lien avec les hommes que la maltraitance n'avait pas pu résoudre. Il avait dû être né dans un haras où la relation entre les poulains et les hommes est précautionneusement cueillie et récoltée. Il savait qu'il devait respect aux hommes, tout en étant respecté lui-même. Il savait que si chacun faisait attention à l'autre, il était possible d'avoir une véritable relation. Ce qu'il ne savait pas, c'était que je voulais porter cette relation jusqu'au mythe du Centaure.
Il se laissa tranquillement caresser de ce côté-ci du box. La tête, l'encolure. Puisque tout allait si bien, je suis descendue vers son poitrail, toujours par la technique d'approche-retrait. Je caressai son épaule. Le cheval se crispa lorsque je descendis sur ses jambes, et j'y vis les cicatrices d'entraves bien trop serrées. Je revins vers sa tête. Je lui parlai - je ne sais plus ce que je lui dis, après tout, peu importe, ce qui comptait, c'était mon intonation, intonation qui disait : "laisse-moi être ton amie." Depuis plusieurs jours que je venais le voir, sa confiance croissaient et ses résistances diminuaient d'intensité. Bientôt, je pus lui caresser l'antérieur droit. Je lui donnai une rondelle de carotte. Je n'eus aucun problème pour lui caresser le dos, les flancs, le ventre. Il se crispa au moment où je passai sous le passage de sangle - sans doute avait-il été blessé là - mais il se détendit complètement après quelques minutes et trois ou quatre rondelles de carottes.
J'aurais pu continuer la désensibilisation vers l'arrière-main, mais la prudence m'imposait de ne pas continuer pour le moment. Je revins vers la tête et entrepris de l'éduquer pour de bon. Il se laissait caresser à une main, il devait maintenant se laisser caresser à deux mains. Mais j'avais passé tellement de temps sur sa tête que ce nouvel exercice ne lui causa pas de problèmes, même lorsque je lui couvris un bref instant les deux yeux - pendant quelques minutes, je lui couvris progressivement de plus en plus longtemps les yeux, jusqu'à pouvoir tenir cinq secondes. Je jugeai inutile d'en faire plus pour le moment.
Puisqu'il avait une complète confiance en mes caresses, je pouvais commencer à lui apprendre à céder à de petites pressions. Il faisait ainsi un apprentissage indispensable : ne pas résister aux aides du cavalier, mais y céder gentiment. Je plaçai ma main droite sur sa ganache droite et appuyai légèrement. Il releva un peu la tête, resta immobile un instant. Si je n'avais pas passé autant de temps de "prise de contact", il aurait cherché à s'enfuir. Mais, pour l'heure, il tournait une oreille en arrière et l'autre en avant, cherchant à devenir ce que je voulais de lui. Il vrilla légèrement son bout du nez vers moi. Je relâchai la pression, lui donnai une rondelle de carotte et le caressai longuement.
Je recommençai plusieurs fois la séquence, jusqu'à ce qu'il me donne la tête généreusement, l'encolure à l'horizontale. En dix minutes, il n'y avait plus rien à reproche au mouvement, si ce n'est que sa tête se vrillait un peu. Je voulus refaire le même exercice de l'autre côté, mais je me rendis compte que je n'avais jusqu'ici désensibilisé qu'un côté, à l'exception de la tête que j'avais travaillée entièrement.
Je passai ma main sur le poitrail à nouveau, en insistant sur le côté droit. Je pouvais sans problème me déplacer sur le droite, car Tymoun avait reculé à mon entrée. Je fis un pas. Tymoun se crispa : je n'avais pas encore beaucoup bougé devant lui. Je m'immobilisai, et réfléchis. Je caressai de nouveau la tête avec les deux mains, repassai du côté droit, puis, sans m'arrêter de le caresser, je faisais des allers-retours de gauche à droite ; au début, ces allers-retours se limitaient à un pas, mais je pus finalement passer à droite, tout en continuant à caresser la tête. Activement, sans laisser le temps au cheval de se poser trop de question - et donc de paniquer - je lui caresser l'encolure vers l'épaule, en revenant régulièrement vers la tête qui était maintenant pour lui une zone confortable. Je descendis vers le poitrail, que j'avais déjà caressé de l'autre côté, pour m'assurer que l'apprentissage était complet. Je rencontrai la même résistance du côté de l'antérieur, mais, avec la même technique, je pus le caresser sans que le cheval ne s'énerve.
Je repassai à droite et lui redemandai plusieurs flexions latérales de la tête ; par contraste, cela devenait pour lui un apprentissage facile, et il commençait à détendre sa nuque : sa tête se vrillait parce qu'il ne me donnait que le bout du nez, maintenant sa nuque commençait à tourner également (sa tête était encore vrillée, mais un peu moins). Je lui laissai quelques minutes de pause et lui donnai des rondelles de carottes.
Je caressai à nouveau sa tête et repassai à droite. Je me mis à la hauteur de son épaule, mis ma main gauche sur sa joue gauche et lui demandai de me donner sa tête. Il me la donna, mais en ployant fortement son encolure vers le bas, le nez au niveau du poitrail. Je ne savais pour l'heure comment remédier à ce défaut, mais j'étais contente qu'il ne résiste pas à la pression, et, au contraire, tourne la tête vers moi. Je n'osais pas placer ma deuxième main sous son menton pour lui barrer le chemin vers le bas, de peur de l'effrayer. Mais, au fil des essais, il commença à mettre son encolure de plus en plus à l'horizontale. Le défaut qui restait était la raideur de sa nuque, encore plus marquée de ce côté-ci. Qu'importe, j'avais le temps.
Lorsqu'il me donna sa tête généreusement des deux côtés (avec la nuque de moins en moins raide à droite), je mis ma main sur sa nuque et appuyai précautionneusement, prête à cesser au moindre signe de panique. Il releva d'abord la tête, puis voulut la secouer de haut en bas ; mais au premier mouvement vers le bas, je relâchai. Au bout de cinq à six minutes, il comprit qu'il pouvait se contenter de baisser l'encolure vers le bas pour que la pression s'interrompe. Il me donna donc le mouvement de plus en plus généreusement.
J'étais contente d'avoir pu éduquer la tête : je pourrai progresser vers la désensibilisation de l'arrière-main, car, en lui demandant de tourner la tête vers moi, je me mettais à l'abri d'une éventuelle ruade (ses hanches déraperaient du côté opposé), bien que j'espérais éviter tout signe de défense de sa part.
Je lui donnai encore quelques rondelles de carottes, ravie de constater qu'il se laissa maintenant caresser sans se formaliser au niveau de la tête, de l'encolure et du poitrail, et ce, des deux côtés. Seuls les antérieurs faisaient encore résistance.

Je pense que ce cheval apprécie de plus en plus ma présence.

En effet Tymoun t’apprécie beaucoup. Il te remercie et te donne 200£
+2partout